Quand on rentre dans la cour du Palais des papes, c’est le décor qu’on voit d’abord. Akram Khan a conçu un rectangle noir au milieu de la scène, entouré de pierres alignées symétriquement. Pierres tombales ? Symbole d’un monde en destruction ?
« Une fresque socio-environnementale ». C’est ainsi qu’Akram Khan définit sa création qui prend sa source dans divers récits et mythes de l’humanité. Six danseurs occupent l’espace, le plus âgé a 68 ans. Ils sont d’origines diverses et mêlent les gestes traditionnels, de la danse indienne à la danse contemporaine.
Ils forment une meute et s’en prennent à l’un d’eux, la danse se fait combat, déchirement, cris. Des interprètes exceptionnels, mais peu soutenus par une dramaturgie mince et une chorégraphie répétitive qui noient le spectacle dans l’excès et le pathos d’emblée. Le tout sur une musique pesante et pompeuse. Beaucoup de clichés pour cette fin du monde annoncée.
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