«Séries Mania» et la mise en scène des migrants dans les séries

À Lille, dans le nord de la France, se tient jusqu’au 30 mars « Séries Mania », le grand festival dédié aux séries télévisées. La manifestation attend plus de 50 000 visiteurs.

450, c’est le nombre de séries que les organisateurs de Séries Mania ont visionnées, pour en retenir, finalement, 70. Des productions du monde entier qui touchent à tous les genres : comédie, espionnage, enquête policière… Avec, cette année, une montée en puissance des séries géopolitiques.

« C’était surtout frappant sur les migrants, affirme Frédéric Lavigne, le directeur artistique du festival. La mise en scène des migrants dans les séries. Des fois, ils essaient d’être un peu opportunistes, il ne faut pas être naïf non plus. Par exemple, il y a des polars qui intègrent des meurtres de migrants, des trafics de migrants… C’est une façon de renouveler le polar, peut-être de manière cynique aussi ou de manière opportuniste. Cette thématique est mondiale et touche le monde entier. »

Des clandestins africains aux migrants kirghizes

Les spectateurs pourront ainsi découvrir Eden, sur l’accueil des migrants, Asylum City, du nom du quartier de Tel-Aviv, où vivent les clandestins africains. Dans la série Identification, il est aussi question des migrants kirghizes en Russie.

À croire que la télévision est plus prompte à s’emparer des grands sujets politiques que le cinéma. Pour preuve, le festival projettera aussi cette semaine une série sur le Brexit, une autre, Chimerica, sur le massacre de la place Tiananmen, et Baghdad Central, sur l’Irak post-Saddam Hussein.

 Séries Mania, Festival international consacré aux séries télévisées du monde entier, à Lille, du 22 au 30 mars

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