Des dizaines de milliers de visiteurs, des centaines d’auteurs, de la littérature jeunesse au roman… Le salon Livre Paris a ouvert ses portes pour tout le week-end.
Cette année, impossible de rater le stand du sultanat d’Oman. C’est l’un des plus grands du salon Livre Paris. Sur les écrans, des images de hautes montagnes, de déserts, de cités fortifiées et d’eaux turquoise. Sur les rayonnages des bibliothèques, l’intégrale des discours du sultan Qaboos Ibn Saïd, des livres jeunesse et des pièces de théâtre.
Hassan al-Ramdani, professeur à la faculté de Mascate, reconnait que la littérature omanaise est peu connue, et pourtant, « dans chaque village il y a un écrivain en Oman. Les Omanais sont connus comme des écrivains par nature, ils parlent très bien arabe, leur langue arabe est très modérée, c'est pas le dialecte ni l'arabe classique », assure-t-il.
Livres gratuits
Pour le salon du Livre, le sultanat d’Oman a fait traduire en français des dizaines d’ouvrages. Mohammed Saïd al-Rahbi dirige la plus importante maison d’édition du sultanat, Baït Ahghasham : 600 livres publiés en sept ans. « On publie vraiment de tout : j’ai commencé par le roman, les contes et on publie également du théâtre », explique-t-il.
Si le sultanat d’Oman est épinglé, notamment par Amnesty International, pour des atteintes à la liberté d’expression et d'association – le dernier rapport de l'ONG rappelle que deux écrivains avaient ainsi été empêchés de participer au salon du livre de Mascate « apparemment parce qu'ils avaient critiqué le gouvernement » –, au salon du livre parisien, c’est la stabilité du pays, voisin du Yémen, qui est mise en avant. Le ministère de l’Information a lancé une opération inédite pour l'édition 2019. Pour les visiteurs de la manifestation, presque tous les livres du stand d’Oman sont gratuits.