Huit épisodes d’une heure chacun, un tournage éclaté entre plusieurs pays – Rwanda, Congo, France, Royaume-Uni – une histoire qui court sur près d’un quart de siècle, pour raconter le génocide rwandais, du point de vue des Africains : c’est un pari insensé qu’a fait Hugo Blick, le réalisateur de Black Earth Rising.
Au cœur de sa série, il y a ce personnage incroyable, Kate Ashby, jouée par l’actrice britannique Michaela Coel. Kate est orpheline. Rescapée du génocide, elle a été adoptée par une avocate britannique.
Kate Ashby, la beauté et les stigmates
Cette jeune femme au regard d’acier, d’une beauté sculpturale, porte en elle les stigmates physiques et psychologiques du génocide. C’est elle qui nous guide au travers d’une intrigue aussi complexe qu’ambitieuse où gravitent des officiels rwandais, un criminel de guerre, une secrétaire d’État américaine, des casques bleus, une multinationale qui exploite sans scrupules les sous-sols congolais.
Raconter tout
Le récit est foisonnant : Black Earth Rising entend tout raconter : les soubassements de la justice internationale, le néocolonialisme, le double jeu de la France, les échos du génocide dans le Rwanda contemporain, les intérêts économiques américains.
Beaucoup de fictions ont déjà été réalisées sur ce sujet, mais c’est la première aussi fouillée sur le sujet, quitte à, parfois, perdre le spectateur en chemin.