Mode: Paris rend hommage au couturier tunisien Azzedine Alaïa

La ville de Paris a rendu ce dimanche 20 janvier hommage au couturier Azzedine Alaïa avec l’inauguration d’une plaque devant son ancien atelier. L’événement, organisé la veille de la Fashion Week Haute Couture Printemps/Eté 2019, a été l’occasion pour l’industrie de la mode de saluer le travail du créateur tunisien disparu en 2017. Une exposition orchestrée par l’Association Azzedine Alaïa vient également d’ouvrir ses portes.

Le petit monde de la mode s’est donné rendez-vous ce dimanche rue de la Verrerie, dans le quartier du Marais, pour l’inauguration de la plaque en l’honneur du couturier. L’adresse, qui faisait office d’atelier, bureau et résidence, est devenue un lieu d’expositions et, depuis novembre dernier, une librairie spécialisée dans la mode. Mais ce bâtiment est également connu pour les déjeuners mythiques organisés par le créateur, qui aimait réunir autour d’une grande table ceux qui lui étaient chers.

Certains d’entre eux étaient présents à cet hommage, à commencer par Naomi Campbell, mannequin iconique qui avait une relation spéciale avec le couturier. Celui qu’elle appelle encore aujourd’hui « papa » a été pour beaucoup dans sa carrière sur les podiums. Étaient présentes aussi, entre autres, la réalisatrice, actrice et ancien mannequin Farida Khelfa ou encore la galeriste Carla Sozzani, qui faisaient partie également de cette famille élargie et qui a tant fait rêver dans le monde de la mode.

Une exposition fait dialoguer Alaïa et Adrian

Le dévoilement de la plaque a été aussi l’occasion d’inaugurer l’exposition Adrian et Alaïa, l’art du tailleur, organisée par l’Association Azzedine Alaïa. Sous la direction de l’historien de la mode et ancien directeur du musée Galliera, Olivier Saillard, cet événement accueille, sous la belle verrière des anciens ateliers de la rue de la Verrerie, la rencontre inédite entre les pièces du créateur qui sculptait le corps des femmes avec ses robes « seconde peau » et les créations du couturier américain Gilbert Adrian, révélé pendant l’âge d’or du cinéma des années 1930.

Cet ancien directeur des costumes de la Metro Goldwyn à Hollywood a fondé sa propre maison de couture dans les années 1940 à New York et a habillé celles qui ont donné le « la » de la mode des années suivantes, de Katharine Hepburn à Greta Garbo en passant par Joan Crawford. Un style qui a marqué Alaïa, au point où le couturier tunisien a acheté plusieurs pièces de l’Américain pour sa collection personnelle. Ce dialogue peut être admiré jusqu’au 23 juin à Paris.

Association Azzedine Alaïa, 18, rue de la Verrerie, 75004, Paris

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