Il avait un pied en France et l'autre au Liban et au Moyen-Orient. Parmi ses projets phares, il a traduit vers l’arabe, puis monté la pièce de la dramaturge québécoise Carole Fréchette Le collier d'Hélène. Pour l’occasion, il a réuni des acteurs syriens, libanais et palestiniens. Cela en 2002, lorsqu’il est encore possible d'effectuer une tournée dans cette région. La pièce se joue à Damas, Beyrouth et Jérusalem - au Théâtre National palestinien.
L'histoire d’Hélène, jeune femme en errance à la recherche de son collier, devient une métaphore de la terre perdue. C'est le premier projet qui a lié la compagnie La Barraca et le Théâtre National palestinien et il a été suivi d'un atelier d'écriture, puis d'une pièce jeune-public.
En France, Nabil el-Azan s'est intéressé aux écritures contemporaines durant toute sa carrière. Il a monté les pièces de Daniel Danis, autre Québécois et magicien du verbe, mais aussi celles du Norvégien Jon Fosse, d'Enzo Cormann ou de Koltès.
Parmi ses dernières réalisations, il a orchestré en 2015 un spectacle hommage pour les 60 ans du mythique festival de Baalbeck, où il a réuni - à l'ombre des ruines romaines de cette ville - les plus grands noms de la scène artistique libanaise, dont Ibrahim Maalouf ou le poète Adonis.