Un géant du jazz s'éteint, Randy Weston n'est plus

Randy Weston nous a quittés ce week-end à l’âge de 92 ans à Brooklyn, sa ville natale aux Etats-Unis. Durant six décennies de carrière, ce pianiste légendaire et engagé a considérablement marqué l’évolution du jazz et a dédié sa vie à rapprocher le continent et le jazz amércain à ses racines africaines.

« L’Afrique est notre mère à tous, magique et mystérieuse », disait Randy Weston lorsqu’il s’est produit en mai dernier au club mythique parisien Le Duc des Lombards. Du haut de ses 92 ans et 2,03 m de taille, il a même donné encore un concert fin juillet au Jazz Festival à Nice dans le sud de la France.

Appelé « Le Griot du jazz panafricain » en Afrique, Randy Weston a pourtant commencé sa vie et sa carrière à Brooklyn – New York aux Etats-Unis. Fils d’un père mélomane originaire des Caraïbes, il commence par le piano et ouvre un restaurant fréquenté par ses plus grandes idoles : Duke Ellington, Nat King Cole ou encore Thelonious Monk qui finissent par le convaincre de se produire lui-même à partir des années 1940.

C’est seulement en 1961 qu’il se rend pour la première fois en Afrique. Deux ans après, il sort son album « Uhuru Afrika » - « Liberté pour l’Afrique » en swahili, véritable monument musical et si engagé qu’il fut interdit et brûlé publiquement en Afrique du Sud lors de l’apartheid.

Randy Weston restera gravé dans la mémoire de l’univers du jazz par son talent, sa grande richesse musicale entre be-bop, free jazz et rythmes africains et son sourire éternel.

Partager :