Etienne, le jeune héros, arrive à Paris, prêt à conquérir la capitale et le septième art. Il rencontre Matthias et Jean-Noël, tous deux animés d'un feu ardent, vit des aventures amoureuses, notamment avec une étudiante en sociologie prête à s'engager dans une ZAD, une « zone à défendre ».
Jean-Paul Civeyrac se souvient avoir lui aussi quitté sa ville de province, Saint-Etienne, pour monter à Paris et intégrer la Femis, en 1987. Plus tard, il enseigne dans la prestigieuse école de cinéma, puis à l'université Paris-8 qu'il montre dans son film. Mes provinciales pourrait tout aussi bien s'intituler Education sentimentale ou Illusions perdues...
Faire des choix
« Une allure d’éducation sentimentale ou de roman d’apprentissage, parce que, à travers ses études de cinéma, le personnage a des amours, des amitiés et doit faire des choix. Et toutes les questions qui se posent à lui le ramènent à l’idée qu’il a de lui-même ou du cinéma qu’il veut faire. »
Jean-Paul Civeyrac le dit lui-même : Mes provinciales est un film de chambre où les personnages parlent beaucoup, discutent de leurs lectures ou de leurs films de chevet. C'est aussi un film passionnant, un véritable éblouissement qui marie les contraires, le classicisme et le romantisme, le passé et le présent, l'art et la politique.