Serge Klarsfeld a été le premier à demander publiquement l'interdiction de republier ces textes « fondateurs de l'antisémitisme », selon le défenseur de la cause des déportés juifs de France, pourtant admiratif du romancier.
Mais les pamphlets « Bagatelles pour un massacre », « L'école des cadavres » et « Les beaux-draps » écrits entre 1937 et 1941 sont d'une telle violence qu'ils ont aussi fait réagir la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT, inquiètée par cette réédition.
De son côté, la veuve de Céline, Lucette Destouches, âgée aujourd'hui de 105 ans estime qu'avec la circulation des textes sur internet une interdiction n'était plus justifiée. D'autant qu'en 2012, un éditeur canadien a déjà réédité ces mêmes essais céliniens, libres de droits puisque l'écrivain est mort en 1961.
Deux camps s'opposent donc, les uns sont contre cette publication qui servirait l'extrême droite, et les autres prônent une réédition avec un très solide appareil critique pour expliquer le contexte idéologique et littéraire, suivant l'exemple de « Mein Kampf » sur le point de reparaître en français prochainement. A ce jour, rien n'a été tranché, reste que Céline, condamné à la Libération, avait toujours affirmé qu'il souhaitait que ces trois livres ne soient jamais réédités.