Enfant de la balle, Jean-Philippe Smet s'imagine d'abord acteur. A 11 ans, il fait de la figuration sur le plateau des Diaboliques. Il se rêve en James Dean, mais, au début des années 1960, le désormais Johnny Hallyday fait plutôt comme Elvis Presley : il multiplie les bluettes, autant de prétextes à l'entendre chanter à l'écran, comme en 1962, dans les Parisiennes, de Michel Boisrond.
Johnny Hallyday n'est pas dupe. En 1985 il est l'invité de l'émission culte Cinéma, Cinéma. « J’ai toujours eu envie d’être un acteur, mais disons que les rôles qu’on me proposait à faire au cinéma, c’était des rôles que je n’avais pas vraiment envie de faire. »
Johnny Hallyday, de « Détective » à « Jean-Philippe »
1985, c'est l'année de Détective, de Jean-Luc Godard, que Johnny tourne avec sa compagne Nathalie Baye. À partir de ses 40 ans, Johnny Hallyday se voit offrir de vrais rôles, mais finalement les films les plus marquants sont ceux où il joue avec sa propre image : chanteur dans Love me de Laetitia Masson en 2000, patron de bowling dans un monde sans Johnny dans Jean-Philippe, de Laurent Tuel, en 2005.
Son dernier rôle au cinéma aura été, une nouvelle fois, le sien dans Chacun sa vie, sorti en mars 2017, de Claude Lelouch. De son vivant, Johnny était devenu un tel mythe qu'il ne pouvait que s'incarner à de multiples reprises dans des mises en abyme vertigineuses...