Dans un pays d'Afrique imaginaire, une jeune avocate est commise d'office pour défendre un chef rebelle qui se fait appeler - excusez du peu – « Hitler Mussolini ». Bien vite, l'avocate va se rendre compte que le chef de guerre est un ex-enfant soldat, à la fois victime et bourreau. Et que sa riche famille à elle n'est pas au-dessus de tout soupçon, en matière de trafics lucratifs.
« Le thème principal est vraiment les enfants soldats, explique le réalisateur Sékou Traoré, sauf qu’ils ne sont pas là par hasard. Donc, il y a une interconnexion entre ces pouvoirs qui ne finissent pas, ces histoires de trafics de diamants... C’est entremêlé. Vous ne pouvez pas traiter l’un sans l’autre. »
« Il y a toujours de l’humanité quelque part »
La force de L’œil du cyclone est de ne jamais juger les personnages. Le chef rebelle garde toujours une once d'humanité. Et de cette humanité naît l'espoir : « Il y a toujours de l’humanité quelque part, se rassure Sékou Traoré. On pense toujours qu’on peut récupérer ces ex-enfants soldats. S’il n’y avait pas d’humanité du tout, si on se disait qu’il n’y a rien à faire pour ces mecs, ce n’était pas la peine de faire ce film. »
Le rebelle et l'avocate, les deux personnages sont incarnés par deux acteurs d'exception, Fargass Assandé et Maïmouna Ndiaye, doublement récompensés au Fespaco, le Festival du cinéma panafricain de Ouagadougou, il y a deux ans.
► Écouter : Sékou Traoré est notre Invité Culture ce mercredi 22 novembre.
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