C'est la révélation étrangère de la rentrée. Traduit dans 40 langues, vendu à près d'un million d'exemplaire aux Etats-Unis, salué par Barack Obama, en cours d'adaptation au cinéma par Barry Jenkins, oscarisé récemment, Underground Railroad arrive en France précédé d'une réputation spectaculaire et justifiée.
A 47 ans, Coslon Whitehead fait sensation et réussit avec son sixième titre à écrire le grand livre de l'esclavagisme américain sous l'un de ses aspects les plus singuliers. Underground Railroad, en français « le chemin de fer souterrain », désignait en effet le réseau clandestin d'aide aux esclaves en fuite des plantations.
Une Amérique qui change
Une chaine de solidarité qui a permis à des milliers de personnes d'être sauvées entre 1820 et 1860. Une image de train filant vers la liberté qui a hanté longtemps l'écrivain new-yorkais au point qu'il a décidé par la fiction de prendre l'expression au pied de la lettre. D'où cette fresque romanesque qui raconte l'évasion de la jeune Cora, 16 ans, du domaine où elle née. Traquée, chassée d'un Etat à l'autre, elle découvre un pays en pleine mutation, entre racisme et abolitionnisme.
Mémorial du peuple noir asservi, écho d'une époque pas entièrement éradiquée, Underground RailRoad porte aussi haut et fort le courage de celles et ceux qui ne cèdent pas à la barbarie. Un roman incontournable.
■ Sur RFI : L'auteur de Underground Railroad, Colson Whitehead est l'invité ce dimanche 3 septembre de Catherine Fruchon-toussaint dans «Littérature sans frontières» (13h40 et 19h40 sur l’antenne Paris-Monde / 15h10 et 21h40 sur l’antenne Afrique)