Avec notre envoyée spéciale à Avignon,
Bienvenue dans l’univers imagé de Dimitris Papaioannou. Le metteur en scène grec formé aux Beaux-Arts fait entrer l’histoire de l’art au sein du spectacle vivant. Le sol sur lequel se meuvent les interprètes est déjà une œuvre en soi. La scène faite de bosses et de courbes est composée de planches qui recouvrent diverses trappes et tunnels riches d’un monde plein de surprises.
La pièce sans texte et avec très peu de musique est une succession de visions comme sorties de notre inconscient et des diverses mythologies qui ont nourri l’humanité. Voilà le centaure - torse de femme et quatre pattes fournies par deux hommes - où trois interprètes imbriqués les uns dans les autres composent une des multiples figures que ce spectacle nous offre.
Une trappe s’ouvre, la terre en jaillit ou l’eau. Un être en sort ou il s’y enfonce - tête suspendue quelques minutes au ras du sol - regard droit devant, telle une œuvre de l’artiste contemporain italien Maurizio Cattelan. Un théâtre de grâce et de poésie où les petits drames se teintent d’humour avec des interprètes habités.
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