Un vent congolais souffle sur la Côte d'Azur. 40 musiciens de l'Orchestre symphonique kimbanguiste apportent leur touche au Printemps des Arts de Monte-Carlo avec - entre autres - la 3e symphonie de leur chef d'orchestre Armand Diangienda baptisée Mon identité.
Partager la musique, la passion et le soleil
« J’ai voulu à travers cette musique partager cette passion avec mes frères congolais qui ont parfois un peu de mal à percevoir la musique classique, raconte Armand Diangienda. Au moins, ce sera un moment qui va apporter le soleil en Europe. »
Une symphonie congolaise et une autre de Beethoven interprétées par deux orchestres : le Philharmonique de Monte-Carlo et le Symphonique de Kinshasa, dont les membres sont liés - bien au-delà d'une soirée, affirme le directeur du festival Marc Monnet consterné par la précarité du pays.
Un orchestre dépassant les obstacles et les frontières
« Il n'y a pas la possibilité d'avoir des instruments, il n'y a pas de marchand de musique. Donc, un hautboïste de l'Orchestre philharmonique de Monaco a fait restaurer un instrument, nous avons offert une harpe à l'orchestre, un des musiciens vient se former à Monaco, puisque nous avons la chance d'avoir un atelier de lutherie. »
Fondé par un ancien pilote d'avion, il y a 20 ans, et constitué de chauffeurs de camions, de coiffeurs et d'infirmières, l'ensemble compte aujourd'hui quelques 200 musiciens et choristes, preuve que la passion peut dépasser les obstacles… et les frontières.
► Écouter l’interview avec le chef d’orchestre Armand Diangienda
► Ce samedi 1er avril, l’Orchestre symphonique kimbanguiste de Kinshasa (OSK) jouera la 8e symphonie de Beethoven et la 3e de son chef et fondateur aux côtés de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo. Le Printemps des Arts de Monte-Carlo se tient jusqu’au 8 avril.