«La Belle et la Bête», un Disney entre kitsch et censure

Une jeune fille prisonnière d'un monstre dans un château ensorcelé, arrivera-t-elle à passer outre les apparences et à l'aimer et s'en faire aimer pour rompre le sort ? Vous avez peut-être reconnu l'intrigue de la Belle et la Bête, le conte de fées écrit au XVIIIe siècle et adapté au cinéma en 1946 par Jean Cocteau dans une version en noir et blanc devenue un classique. Disney en avait tiré un dessin animé à succès en 1990, avec des chansons comme une comédie musicale. Et dans sa politique récente de modernisation de ses classiques de l'animation en version live, avec de véritables acteurs, le géant américain du divertissement sort ce mercredi 22 mars en salles « La Belle et la Bête » dépoussiéré avec une pléiade d'acteurs britanniques.

Disney aurait-il trouvé la formule magique pour décupler ses recettes ? Depuis que la version d'Alice au pays des merveilles signée Tim Burton a fait des étincelles au box-office, il y a sept ans, le géant américain a décidé d'adapter son catalogue de dessins animés avec des stars bien réelles.

Angelina Jolie a campé une sorcière très humaine dans Maléfique, Cate Blanchett a prêté ses traits à la marâtre de Cendrillon… et maintenant c'est la Hermione de la saga Harry Potter, Emma Watson, qui incarne Belle.

En accord avec les évolutions de la société

Emma Watson, mais aussi Ewan McGregor et Emma Thomson reprennent les classiques de la comédie musicale animée. Les images de synthèse sont stupéfiantes, l'ensemble frôle parfois le kitsch... Et on est aussi surpris par cette modernisation en accord avec les évolutions de la société. Le Fou, le valet du méchant Gaston, est le premier personnage ouvertement homosexuel d'un film Disney. Une nouveauté qui n'est pas du goût des États les plus conservateurs comme la Russie qui interdit le film aux mineurs et la Malaisie a décidé de censurer une scène...

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