Par Lisa Boudet,
Ces déesses en colère, elles sont sept, sept femmes qui viennent des quatre coins du pays et se retrouvent à Goa, car l'une d'elles va se marier.
Elles sont artistes, chefs d'entreprises, ou encore activistes. Ce sont des femmes libres. Elles s'habillent comme elles veulent, elles boivent et dansent, et surtout elles ne se laissent pas faire.
Les déesses de la colère
L'effusion des retrouvailles laisse vite place à des discussions plus profondes. Des sujets comme la carrière, la vie de famille, le mariage ou la sexualité sont abordés par un prisme pour une fois féminin et féministe. Et dans une Inde au système encore très patriarcal, les violences faites aux femmes ne sont pas laissées de côté. C'est d'ailleurs un événement tragique qui transformera les héroïnes en déesses en colère.
Comment allier la tradition et les aspirations d'une génération de femmes modernes? Comment prendre le pouvoir dans une société où les femmes sont encore trop souvent considérées comme des faire-valoir ? À ces questions, le réalisateur Pan Nalin offre non pas des réponses, mais des pistes de réflexion, grâce à des portraits réalistes et nuancés.
La censure du gouvernement
En Inde, ce long métrage a subi la censure du gouvernement, mais il a aussi permis d'ouvrir le débat, et il a obtenu le soutien d'une communauté ravie d'avoir enfin un film à son image.