«Cosmos», Andrzej Zulawski trouve une deuxième jeunesse

Après 15 ans d’absence, Andrzej Zulawski, le plus connu et le plus sulfureux des cinéastes polonais, sort ce mercredi 9 décembre un nouveau film : Cosmos.

Quand on les voit marcher, côte à côte, en forêt, on croirait deux poètes du XIXe siècle, égarés dans les temps modernes. Le premier, Witold, est un grand escogriffe, étudiant en droit. Le second, Fuchs, est un peu à Witold ce que Sancho Pança est à Don Quichotte, son alter ego pragmatique et légèrement bêta.  

Il y a de la sorcellerie dans l’air…

Ils vont atterrir dans une pension de famille dirigée par une tornade rousse, une mère de famille inquiétante et haute en couleur, incarnée par Sabine Azéma. Et voilà que les ennuis commencent : des objets disparaissent, un oiseau, puis un chat sont retrouvés étranglés, bref, il y a de la sorcellerie dans l’air…

Andrzej Zulawski, sa cruauté et son amour de l’hystérie

Pour son retour au cinéma, Andrzej Zulawski livre une libre adaptation du roman de son compatriote Witold Gombrowicz, tournée à Sintra, au Portugal. Du roman, il trahit à peu près tout, sauf le ton. Cosmos est une suite de situations burlesques et surréalistes de dialogues délirants en latin de cuisine. On connait Zulawski pour sa cruauté et son amour de l’hystérie. Ici, on dirait qu’il trouve une deuxième jeunesse à se laisser aller à la fantaisie et à l’humour, à la tête d’une troupe de jeunes acteurs déchaînés qui donnent la réplique aux deux vétérans du film, Sabine Azéma et Jean-François Balmer.

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