Avec notre correspondant à La Paz, Reza Nourmamode
Peintures, sculptures, bijoux, ou pièces de céramique à valeur archéologique, d'après le ministre bolivien de la Culture, plus de 50 000 objets divers appartenant au patrimoine culturel du pays seraient actuellement détenus plus ou moins illicitement à l'étranger. Marko Machicao a précisé que la majorité de ces biens culturels se trouverait aux Etats-Unis, en France, en Angleterre et en Suisse.
Lors de son passage à Paris lundi 9 novembre au siège de l'Unesco, le président bolivien Evo Morales a demandé à la communauté internationale d'aider son pays dans ce combat, notamment en sanctionnant plus sévèrement le trafic de patrimoine culturel. « Le problème de fond, a-t-il déclaré, c'est de sanctionner ceux qui volent les biens culturels, mais aussi ceux qui les achètent. Je souhaite que vous nous aidiez à récupérer ces biens culturels qui sont à la fois le patrimoine de l'humanité et celui des peuples indigènes. »
En attendant, le ministre de la Culture a annoncé qu'il négociait avec les musées et les ambassades des pays concernés pour obtenir le retour des objets en Bolivie. Marko Machicao a ainsi affirmé qu'une petite sculpture précolombienne actuellement exposée au musée du Quai Branly à Paris, le Chacha Puma, serait très prochainement « récupérée ».