Des t-shirts colorés, un peu de paillettes et des instruments sous le bras. Les enfants de Démos semblent prêts à monter sur scène et affronter un public de plusieurs milliers de personnes. Assez stressant pour ces jeunes musiciennes venues de la banlieue de Grenoble.
« Au début, quand je suis entrée, ça faisait peur parce que j’ai vu beaucoup de gradins, beaucoup de personnes. Et après, en fait, quand je joue, ça fait pas trop peur », confie une jeune fille, pas peu fière.
Une autre surenchérit : « En fait, le pire, c’est que moi je suis au deuxième rang, et je suis juste de profil. Donc, il y a tout le monde qui me voit ! Et donc, si je fais une faute, et bah... catastrophe pour moi ! En plus, on a les micros juste devant nous. » « Ah ouais t’as vu, c’est horrible ! », plaisante une troisième musicienne en herbe dans un éclat de rire.
Plus de deux ans que ces enfants apprennent à jouer d'un instrument, encadrés par des professionnelles comme Christelle, qui a coordonné le projet Démos. Au sortir de la scène, cette dernière est donc quelque peu émue. Elle confie que « les voir comme des papillons sortir de leur chrysalide, c’est juste formidable ! On est ensemble en plus, les professeurs tous ensemble réunis, tous ces enfants avec nous, les regards… C’est le but ultime ! »
Plus tard dans la soirée, les enfants retrouveront la scène avec plusieurs centaines de musiciens pour une dernière prouesse : chanter le Te Deum de Berlioz, en latin.