C’est du jamais vu au cinéma. Pendant douze ans, à raison de trois jours de tournage par an, Richard Linklater a filmé le jeune Mason, alias Ellar Coltrane, de l’âge de six ans à sa majorité.
Le film décrit le quotidien d’une famille du Texas : aux côtés de Mason, le fils, il y a sa sœur, jouée par Lorelei Linklater, la propre fille du réalisateurleur mère divorcée (Patricia Arquette) et leur père Ethan Hawke. Boyhood explore l’enfance, le passage à l’âge adulte, les premiers émois, les déceptions, la maternité et les tourbillons de la vie d’une famille recomposée. À l’abri du cocon familial, le cours de l’histoire est vécu de loin : les attentats du 11-Septembre, la guerre en Irak, l’élection de Barack Obama comme président…
Mais ce n’est pas par son récit que Boyhood nous transporte, mais par la fascination que chaque spectateur éprouve à voir ces personnages grandir devant la caméra. Et même si la durée du film (2h43) peut rebuter, c’était la condition pournous faire partager à l’écran ce voyage existentiel et émotionnel.