Des foules désarmées qui manifestent au cri de liberté. Un jeune garçon qui crie sa rage contre le régime. Des cadavres déchiquetés. Des combattants torturés. Ces scènes, soutenues par une voix off et entrecoupées de longs plans noirs, sont insoutenables.
C’est en décembre 2011 qu’Ossama Mohamed, cinéaste syrien en exil à Paris, a été contacté par une jeune femme de Homs qui lui a proposé de mettre sa caméra à sa disposition. Le montage qu’en fait Ossama Mohamed ne cherche pas à livrer une analyse de la situation syrienne, mais plutôt à nous plonger visuellement au cœur du conflit, de l’approcher, d’en offrir un kaléidoscope aux mille facettes. A l’image de l’exergue qu’Ossama Mohamed a donnée a son film : un film fait de 1001 images prises par 1001 Syriens, mais pour une seule Syrie.
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