La liste des 20 films officiellement sélectionnés pour remporter la Palme d’or englobe une impressionnante brochette de stars venues du monde entier: L’Américain Terrence Malick provoquera certainement l’hystérie à Cannes avec son blockbuster Tree of life. L’histoire d’un fils entre un père autoritaire et obsédé par la force et une mère aimante, avec Brad Pitt, Sean Penn, Jessica Chastain et la musique d’Alexandre Desplat. L’Espagnol Pedro Almodovar revient avec son 18e long métrage La Piel que habito (La Peau que j'habite) où il retrouve Antonio Banderas, l’un de ses acteurs fétiche pour un film très cruel tiré du roman de Thierry Jonquet, Mygale. Les frères belges palmés Jean-Pierre et Luc Dardenne défendent à nouveau leur cinéma militant et réaliste avec Le Gamin au vélo, l’histoire d’un enfant à la recherche de son père.
Aki Kaurismäki, habitué de la Croisette et lauréat du Grand prix du jury en 2002, nous fait découvrir cette fois Le Havre. Le maître finlandais raconte l’exil d’un ex-écrivain dans la ville portuaire au nord de la France où il exerce le métier de cireur de chaussures. Lynne Ramsay, 42 ans, débarque avec We need to talk about Kevin, tiré du roman américain de Lionel Shriver. L’écrivain et réalisatrice japonaise Naomi Kawase (Grand prix du jury au festival de Cannes en 2007 avec La Forêt de Mogari) revient avec Hanezu no tsuki. Après son triomphe de 2,8 millions d’entrées pour Le Concert, le réalisateur d’origine roumaine Radu Mihaileanu est très attendu avec La Source des femmes. Une production roumano-franco-marocaine tournée à Marrakech avec Leïla Bekhti et Hafsia Herzi qui dépeint une grève de l’amour des villageoises. L’Italien Paolo Sorrentino a réussi l’exploit d’être avec son cinquième long métrage à la quatrième sélection en compétition officielle à Cannes ! This must be the place raconte l’obsession d’une ancienne star du rock de venger son père. Avec Uzak (Lointain), Nuri Bilge Ceylan est devenu le plus grand cinéaste turc, couronné en 2003 avec le Grand Prix du jury et un double Prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes. Dans Once upon a time in Anatolia (Il était une fois en Anatolie), il déroule son histoire au centre de la Turquie, dans la steppe de l’Anatolie où il dépeint la relation tendue entre un médecin et un avocat.
Le Danois Lars Von Trier nous prépare une catastrophe de taille : Melancholia nous plonge dans les derniers jours avant la destruction de la terre. Heureusement il y a le cinéma avec ses flash-back qui nous explique comment tout a commencé avec la misère humaine. Kirsten Dunst, Charlotte Gainsbourg, Kiefer Sutherland et Charlotte Rampling sont à l'affiche. Avec Habemus papam, Nanni Moretti envoie une fresque flamboyante dans la course à la Palme d’or au Festival de Cannes. Drame ? Comédie ? Chronique familiale ? Dialogue religieuse ? Hearat Shulayim de Joseph Cedar est un peu tout cela. Le film court dans la compétition officielle du Festival de Cannes et décripte une histoire juive à Jérusalem. The Artist du réalisateur Michel Hazanavicius nous propulse dans le Hollywood de la fin des années 1920. Bérénice Bejo incarne la nouvelle star du cinéma parlant qui annonce la chute de l’acteur fétiche du muet, joué brillamment par Jean Dujardin.
Premiers films en quête de la Palme d'or
A côté des poids lourds qui se disputent la Palme d’or il y a aussi des premiers films à découvrir dans la compétition officielle.Michael Haneke, la Palme d’or de 2009, est cette fois absent, mais en même temps bien représenté par son directeur de casting attitré, Markus Schleinzer. A 40 ans, il présente son premier long métrage. Michael est inspiré de la cruauté psychologique de Haneke et de l’histoire réelle de la jeune Autrichienne Natacha Kampusch, qui a été enlevée et séquestrée pendant huit ans. Julia Leigh, née en 1970, signe également un premier film avec Sleeping beauty. Elle nous embarque dans une histoire assez bizarre d’une beauté endormie. Une femme qui ne se souvient plus le matin ce que les hommes ont fait de son corps pendant la nuit.
Quatre films français en compétition pour la Palme d'or
Alain Cavalier parcourt dans Pater les profondeurs inextricables entre un enfant et un père, entre un réalisateur et un acteur, entre un président et son premier ministre. Cavalier, née en 1931, a tourné pendant un an dans une chambre d’hôtel à Paris avec Vincent Lindon. Le but : inventer une vie et la construire sur le tas, sans aucune équipe de tournage.
Polisse est le troisième long métrage et la première sélection dans la compétition officielle pour la Française Maïwenn. Elle y décrit la vie mouvementée de la brigade de protection des mineurs entre la lutte contre les pédophiles, les arrestations, la maltraitance des enfants par leurs propres parents et la quête d’une vie privée stable et équilibrée.
A 42 ans,Bertrand Bonnelo, le réalisateur du Pornographe, nous entraîne dans un bordel parisien à l’aube du XXème siècle. Une maison close avec ses petites habitudes, ses grandes tragédies et des prostituées doublement marquées par et pour la vie. Sous une affiche sulfureuse, L’Appolonide – souvenirs d’une maison close rassemble les actrices Hafsia Herzi, Adèle Haenel, Jasmine Trinca, Noémie Lvovsky, Céline Sallette et Alice Barnole.
The Artist du réalisateur Michel Hazanavicius nous propulse dans le Hollywood de la fin des années 1920. Bérénice Bejo incarne la nouvelle star du cinéma parlant qui annonce la chute de l’acteur fétiche du muet, joué brillamment par Jean Dujardin.