Tiken Jah Fakoly croit dans les artistes et footballeurs pour réconcilier la Côte d’Ivoire

La star du reggae Tiken Jah Fakoly souhaite que les artistes et les footballeurs ivoiriens organisent une tournée dans les grandes villes de Côte d'Ivoire pour aider à la réconciliation. A l’occasion du Festival de musique Printemps de Bourges, au centre de la France, il a déclaré : « Lorsque les forces de l'ordre vont maîtriser la sécurité, nous, les artistes, les footballeurs de l'équipe nationale, devons absolument organiser une tournée nationale dans une dizaine de villes en Côte d'Ivoire »

Lors de son concert dimanche de Pâques au Printemps de Bourges, Tiken Jah Fakoly a exprimé son souhait d’organiser une tournée nationale avec des artistes et footballeurs en Côte d’Ivoire pour réconcilier le pays.

Le chanteur ivoirien a toutefois précisé ne pas avoir envie de « prendre la tête de cette organisation », souhaitant que « l'initiative vienne du footballeur Didier Drogba ». Mais « si je n'ai pas le choix, je le ferai », a-t-il assuré.

L’artiste, né en 1968 en Côté d’Ivoire, vit depuis 2003 exilé au Mali suite à des menaces de mort. Il est connu pour les engagements politiques de ses chansons. « Pendant dix ans, la télé nationale a été monopolisée par les xénophobes, les nationalistes, par des gens qui ne se rendaient pas compte qu'ils étaient en train de faire du mal à leur pays », a commenté le musicien.

Mais « je suis optimiste, je pense que la réconciliation va se faire et qu'elle sera vraie parce que tout le monde a vu la guerre. Auparavant, les zones du sud qui, pendant des décennies ont été manipulées par Gbagbo, ne savaient pas ce qu'étaient les obus, les bombes lâchées par des hélicoptères », a-t-il expliqué.

Le reggaeman avait appelé Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir en décembre et avait déclaré qu'il reviendrait dans son pays « dès qu'un gouvernement d'union nationale sera nommé par Alassane Ouattara ». « La majorité des Ivoiriens a choisi Alassane Ouattara. Ouattara, on ne le soutient pas, mais à partir du moment où il est parvenu au pouvoir par la démocratie, on doit lui donner sa chance », a-t-il admis.

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