Premier jour peu concluant au procès des assassins présumés des quatre Français en Mauritanie

A peine le premier prévenu arrivé à la barre, l'audience a été suspendue. La défense a en effet contesté la compétence de la cour, arguant qu'un des juges assesseurs avait participé à l'instruction du dossier pour l'accusation et ne pouvait donc pas siéger.

Ce n'est qu'une heure plus tard, avec un nouvel assesseur ,que s'est ouvert le procès. A la barre Mohamed Ould Chabarnou, Sidi Ould Sidina et Maarouf Ould Haiba, désignés par l'accusation comme les assassins des Français ont revendiqué leur appartenance à AQMI, Al-Qaeda au Maghreb islamique.

Au moment de décliner leur identité, Chabarnou et Ould Haiba ont indiqué que leur profession était djihadiste, Ould Sidina, lui, terroriste. Tous trois ont également confirmé s'être entrainé dans les camps d'AQMI et avoir rencontré plusieurs fois Belaouar,  un des chefs régionaux de l'organisation terroriste.

Des aveux sans valeurs

Interrogés sur l'assassinat des Français, le trio s'est félicité de leur mort, «c'est une opération bénie, cela aurait même été un grand honeur si j'avais tué», a même affirmé Ould Haiba. Mais malgré ces déclarations, les trois hommes ont nié catégoriquement être les auteurs de l'attaque. Le procureur a alors lu de longs passages des procès verbaux, dans lesquels les trois hommes reconnaissaient leur implication.

Des aveux sans valeurs car extorqués sous la torture, ont répliqué les prévenus. Avec d'un côté l'accusation fixé sur les procès verbaux et de l'autre les accusés réfutant tout en bloc, ces interrogatoires n'auront pas permis de faire la lumière sur les circonstances exactes de la mort des Français.

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