Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
Dennis Blair, c’était l’homme qui rencontrait tous les matins le président des Etats-Unis, pour le tenir informé des grands dossiers en matière de sécurité. Le directeur du renseignement national est chargé de superviser et de coordonner le travail des multiples agences américaines. Le poste avait été créé, sous l’administration Bush, après les attentats du 11 Septembre et surtout après qu’une enquête sur ces attentats ait démontré le manque de coopération entre les différents services.
Dennis Blair paye certainement les deux attentats avortés de ces derniers mois. La voiture piégée de Times Square, à New York, le 1er mai 2010, et surtout l’incident de Noël, au cours duquel un Nigérian a bien failli réussir à se faire exploser à bord d’un avion de ligne.
Un rapport, dévoilé cette semaine, conclut qu’il y a eu au moins quatorze manquements commis par les différents services, et que si les choses avaient fonctionné comme elles l’auraient dû, le jeune Nigérian n’aurait jamais été autorisé à monter à bord d’un avion pour les Etats-Unis.
Dennis Blair porte donc le chapeau de ces défaillances. Il avait en outre, ce qui ne facilite pas les choses, des relations notoirement déplorables avec le patron de la CIA.