Enfin un titre pour Koffi N’dri Romaric. A bientôt 27 ans – il les aura le 4 juin – le milieu de terrain ivoirien a remporté le premier trophée de sa carrière. Son club, le FC Séville, s’est imposé 2-0 face à l’Atletico Madrid en finale de la Coupe du Roi d’Espagne. Le natif d’Abidjan, entré en jeu à la place de Negredo, était forcément satisfait au micro de François David : « Ça a été un match très difficile. L’Atletico a livré une prestation correcte. Nous, nous avons joués avec nos qualités, en contre-attaque. On termine bien la saison. »
Du coup, l’ex-pensionnaire de l’ASEC Mimosas hésite à quitter le club sévillan : « Cette victoire fait réfléchir. Ce soir, c’était chaud. Il y avait du monde, de l’ambiance. C’est avec Séville que j’ai gagné mon premier titre. J’ai perdu des finales avec Beveren (Belgique), Le Mans (France) et la Côte d’Ivoire (CAN 2006). Je vais savourer ce succès avec mes partenaires avant de réfléchir à tout ça. » L’annonce d’un transfert à l’Olympique de Marseille est donc prématurée : « L’OM est un très bon club. On verra par la suite en fonction des discussions. Je vais commencer par bien préparer la Coupe du monde qui sera une bonne vitrine pour moi. »
Soutenir Sven-Goran Eriksson
La Coupe du monde 2010, Romaric y pense tout particulièrement. Il avait été écarté du groupe ivoirien pour la CAN 2010 par Vahid Halilhodzic. L’ex-sélectionneur franco-bosniaque des Eléphants avait reproché au joueur son indiscipline. Ce 24 mai, Romaric rallie la Suisse pour un stage avec la Côte d’Ivoire. Il repart de zéro avec le nouvel entraîneur, le Suédois Sven-Goran Eriksson, et veut croire que ce dernier saura faire progresser le groupe : « Beaucoup de personnes disent qu’il n’a pas assez de temps. Si on l’aide, qu’on est sérieux, sa petite touche nous aidera. C’est à nous de le soutenir et d’être groupés pour obtenir des résultats. »
Romaric affirme que solidarité et rigueur permettront aux Ivoiriens de réussir quelque chose durant ce Mondial 2010 : « On va essayer de sortir de notre poule avec le Brésil et le Portugal. Ça va être très difficile mais on en a les moyens. Après, ça ne sert à rien de trop parler. A chaque fois, on dit qu’on peut et on n’arrive pas. Ce serait bien qu’on travaille avec nos qualités, qu’on bosse bien, qu’on pense à bien défendre avant tout, qu’on fasse comme en club au fond. Beaucoup d’Ivoiriens ont gagné des titres avec leurs équipes. En sélection, on peut faire la même chose. » Histoire d’enfin joindre le geste à la parole.
Tous propos recueillis par François David à Barcelone