Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
Une des plus grandes fortunes chinoises, Huang Guangyu, était parti de rien. En quelques années, à moins de quarante ans, il avait construit un empire financier, en vendant à bas prix du matériel électrique et électronique.
La société Gome était devenue rapidement le numéro un du secteur de l’électronique grand public, grâce à ses 1 200 magasins répartis en Chine. A cela s’ajoutaient des sociétés immobilières. Et dans le secteur financier, à la veille de son arrestation en novembre 2008, Huang Guangyu était à la tête d’un capital de cinq milliards d’euros, première ou deuxième fortune de Chine.
Mais ce nouveau milliardaire chinois, considéré comme un entrepreneur modèle, est tombé brutalement pour corruption, délit d’initié dans une affaire concernant une société cotée à Shenzhen ainsi que pour trafic illégal de devises étrangères.
Ce sont les trois motifs retenus par le tribunal de Pékin, qui annonçait ce 18 mai la condamnation de Huang à quatorze ans de prison, mais aussi à une amende de 600 millions de yuans, environ 70 millions d’euros, après avoir également été saisi pour 25 millions d’actifs.