Avec notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux
Le plus grand succès d’Oskar Lafontaine est d’avoir imposé un cinquième parti dans le jeu bien rodé des coalitions allemandes. Die Linke (la Gauche) est née en 2001 de la fusion des néo-communistes est-allemands avec les déçus ouest-allemands de la social-démocratie. Au fil des ans, le parti s’est imposé dans la quasi-totalité des Länder où il s’est présenté aux élections régionales.
Oskar Lafontaine peut se retirer satisfait. Bien établi dans la vie politique allemande, Die Linke survivra au départ du bouillant « Napoléon de la Sarre », comme le baptise la presse allemande.
Contraint au repos pour des raisons de santé, Oskar Lafontaine continuera à s’exprimer sur les thèmes qui lui sont chers : la paupérisation des classes moyennes, les conditions précaires dans lesquelles vivent les chômeurs de longue durée et l’insolence du capitalisme des marchés financiers.
Quant à Die Linke, il entend bien veiller à ce que le parti ne dérive pas de la ligne qui a été la sienne jusque là. On entendra encore parler en Allemagne d’Oskar Lafontaine.