C'est la première fois que l'administration Obama trouve l'occasion d'aborder le sujet des droits de l'homme avec la Chine. Dès son voyage à Pékin en novembre dernier, le président Obama a obtenu de son homologue chinois le feu-vert pour la reprise de ces discussions dans le cadre d'un processus entammé il y a près de deux décennies.
Il s'agit à présent du quinzième round de discussions. Difficile de parler d'un véritable dialogue, tant les malentendus sont nombreux. La partie chinoise insiste pour que les pourparlers se déroulent « sur la base de l'égalité et du respect mutuel ». Le porte-parole du département d'état américain lui espère que « la rencontre permettra un véritable échange sur le fait de savoir ce que signifie «l'état de droit» au vingt-et-unième siècle ».
Raidissement général côté chinois
De fait, les deux parties ont une perception très éloignée de ce concept. Du point de vue chinois, toute intervention sur les questions relatives aux minorités ethniques, quelles soient Ouïghours, Tibétaine ou autre, est qualifiée « d'ingérence dans les affaires intérieures de la Chine ».
D'où le report des pourparlers à la suite de l'entrevue entre le président Obama et le Dalaï Lama. Les organisations de défense des droits de l'homme constatent un raidissement général côté chinois dans tous les domaines et demandent au gouvernement américain de renouveller les pressions.