Pour les autorités, ce scrutin est une réussite. Une véritable « célébration de la démocratie », affirme l’un des porte-parole de la commission électorale. Dans la réalité, comme pour les précédents scrutins, le scrutin a été marqué par des violences : 10 personnes ont été tuées dans tout le pays.
A Datu Piang, village de la région de Maguindanao, ou des milliers de soldats avaient pourtant été déployés, les habitants d’un village ont dû s’enfuir sans avoir le temps de passer par les isoloirs, après l’explosion de deux grenades.
Un scrutin marqué par des violences mais aussi par des problèmes logistiques. Les électeurs philippins ont dû patienter parfois des heures dans de longues files d’attente. Pour la première fois, un système de vote électronique a été utilisé. Sur les 82 200 scanneurs de bulletins, 328 machines se sont révélées défectueuses, selon le Manilla Times.
Pourquoi alors a-t-on tellement attendu devants les bureaux de vote ? Des couacs techniques qui n’ont pas épargné le favori du scrutin, le fils de l’ancienne présidente Corazon Aquino qui a dû patienter 5 heures avant de pouvoir glisser son bulletin dans son fief de Tarlac au nord de la capitale.