On se souvient que ce jour là pendant que le monde fêtait la chute du nazisme, des manifestations nationalistes en Algérie furent réprimées dans le sang. Soixante ans plus tard, en 2005, Paris - par la voix de l’ambassadeur Hubert Colin de Verdière - reconnaissait pour la première fois la responsabilité de la France en qualifiant cette période de l’histoire contemporaine de « tragédie inexcusable ».
Ce pas avait été bien perçu par les Algériens ainsi que par la Fondation du 8 mai 45. Celle-ci l’avait toutefois jugé insuffisant. Aujourd’hui, cette association soutient l’avant-projet de loi proposé par des députés, visant à criminaliser le colonialisme en Algérie.
Mais ce texte n’a toujours pas eu l’aval du gouvernement. Pour un des militants de cette Fondation, Mohamed Areski Ferrad « il n’y a pas de volonté politique des décideurs pour faire adopter cette loi ». Pour l’universitaire Souilah Boudjemaâ « il suffirait d’ajouter un seul article au code pénal pour pouvoir juger les auteurs des crimes de guerre commis durant le colonialisme, dès qu’ils mettent les pieds sur le sol algérien ».