Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette
C'était une première : des soldats de l'Otan qui défilent sur la place Rouge, avec les Russes : des Américains, des Anglais, des Polonais et des Français de l'escadron historique Normandie-Niémen, l'escadron, qui avait combattu sur le front est avec les Soviétiques, durant la guerre. Un geste d'ouverture du pouvoir russe qui considère toujours l'Otan comme la principale menace.
Et aux côtés de ces soldats occidentaux, un défilé extrêmement imposant, côté russe. Un record depuis le retour de cette tradition rétablie en 2008. Cette fois-ci, ils étaient 10 500 soldats russes sur la place Rouge, plus de 100 000 dans tout le pays.
Le Kremlin a fait sa démonstration habituelle de puissance militaire : en plus des soldats, des pièces d'artillerie, des avions de chasse, des hélicoptères de combat, sans compter le missile intercontinental Topol, le dernier-né de l'industrie militaire russe.
Dans les estrades d'honneur aux côtés du président russe Dmitri Medvedev et de son Premier ministre Vladimir Poutine, une quinzaine de chefs d'Etat, notamment la chancelière allemande Angela Merkel.
Mais pas le président français Nicolas Sarkozy ni le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, qui ont annulé leur déplacement, en raison de la crise de l'euro.
Enfin de son côté, le président américain Barack Obama qui n'a pas pu se rendre à Moscou à cause d'un agenda trop chargé, a adressé un message dans lequel il salue « le leadership remarquable dont a fait preuve Dmitri Medvedev en brisant le tabou sur les violations des droits commis sous le règne despotique de Staline qui a aussi été l'un des pères de la victoire sur le nazisme ».