Manifestation contre la grève générale au Népal

Une grève générale, lancée à l’initiative des maoïstes, paralyse le Népal depuis six jours. Ce vendredi 7 mai, quelque 35 000 personnes se sont rassemblées à Katmandou pour protester contre cette grève. Les maoïstes qui contrôlent toujours 40% du Parlement exigent la démission du gouvernement et demandent à prendre la direction d'une nouvelle coalition.

L’activité est paralysée, la circulation est extrêmement difficile, le trafic est quasi-nul... Jeudi, Katmandou a été ravitaillée sous protection militaire. Les hôpitaux concentrent le personnel sur les urgences et de façon plus anecdotique : les touristes sont coincés sur le toit du monde.

Au sixième jour de grève général, la tension reste très vive (les positions demeurent tranchées), mais la situation est « sous contrôle ». Plusieurs villes du pays sont sous couvre-feu, la police est très mobilisée, elle fait usage de gaz lacrymogène pour éviter que la situation ne dégénère.

A ce jour, aucune perspective de règlement en vue. Deux ans après l'abolition de la monarchie, la fin du processus révolutionnaire et les élections générales, le Népal recherche toujours la formule politique qui lui assurera une certaine stabilité et surtout, il doit finaliser l'écriture de sa Constitution. Une échéance a été fixée à la fin du mois pour produire un premier document mais, à ce stade, personne n'y croît plus.

Ça bloque également sur l'avenir du gouvernement. Pour les maoïstes, la démission de l'exécutif est un préalable à tout engagement. Et puis il y a toujours cette question de la réintégration des quelque 20 000 ex-combattants maoïstes dans la vie civile qui n'est toujours pas réglée.

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