L'enquête de la justice vient donc confirmer les déclarations du ministre de la Défense Hervé Morin qui dès le 10 avril 2009 (le jour de l'intervention) affirmait qu'il n'était pas exclu que « Florent Lemaçon ait pu être victime d'un tir français ».
Aujourd'hui, Hervé Morin affirme que l'Etat va assumer toute sa responsabilité et assure que la communauté millitaire regrette la mort du skipper durant l'opération. Mais la polémique se poursuit, car la veuve de Florent Lemaçon aurait décidé de refuser les 400 000 euro d'indemnité qui lui ont été proposé. Elle souhaite avant tout que le pouvoir reconnaisse qu'il est directement responsable de la mort de son mari.
Et dans le livre qu'elle vient de publier, elle s'interroge sur les circonstances de son décès. « Le skipper a été tué durant un échange de tir », disait l'armée française à l'époque. Aujourd'hui, Chloé Lemaçon apporte son témoignage et affirme que « les pirates n'avaient pas ouvert le feu » au moment ou son mari a été tué d'une balle dans la tête par un commando-marine français. « Il s'agirait donc plus d'une méprise que d'une balle perdue.