Avec notre correspondante à Washington, Donaig Ledu
Lancé en 1933, à la sortie de la Grande Dépression, Newsweek a subi de plein fouet la crise économique de ces dernières années. L’hebdomadaire, qui représente l'une des institutions de la presse américaine, a perdu 15% de son lectorat entre 2008 et 2009 et vu ses revenus publicitaires fondre de 37% l’an dernier, malgré le lancement d’une nouvelle maquette et d’une nouvelle formule.
Le groupe Washington Post, propriétaire de Newsweek, est lui aussi plongé dans la tourmente. Le quotidien a dû se résoudre, ces derniers mois, à se séparer de plusieurs centaines de ses employés. Il a ainsi fermé tous ses bureaux dans les grandes villes américaines.
Vendre Newsweek, ce serait donc se débarrasser de ce qui est en train de devenir un gouffre financier, avec des pertes estimées à un peu plus de 29 millions de dollars l’année dernière. C’est aussi, espère le patron du groupe, donner au magazine la chance de prendre un nouveau départ, avec de l’argent frais.
Mais alors que les Américains achètent de moins en moins de journaux et consomment de plus en plus, gratuitement, sur Internet, la mise en vente de Newsweek témoigne, s’il en était encore besoin, de la crise profonde dans laquelle est plongée la presse écrite aux Etats-Unis.
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