A l'issue de la réunion de Los Cardales les pays de l'Unasur menacent de boycotter le sommet de Madrid

La majorité des pays sud-américains, dont le Brésil et l'Argentine, boycotteront le prochain sommet UE-Amérique latine à Madrid pour protester contre l'invitation du président hondurien Porfirio Lobo jugé illégitime, a annoncé le 4 mai le président équatorien Rafael Correa à l'issue du sommet de l'Unasur à Los Cardales, à 70 km de Buenos Aires. Les pays d'Amérique du sud qui veulent prendre plus de place sur la scène internationale se sont aussi dotés d’un président. C’est l'ancien chef d’Etat argentin Nestor Kirchner qui vient d’être désigné par consensus à ce poste.

Avec notre envoyé spécial au sommet de Los Cardales, Jean-Louis Buchet

« La réunion a été efficace, opérationnelle, c'est une bonne chose. Nous avons optimisé notre temps et avons assez bien travaillé. Nous devons continuer dans cette direction », a affirmé Rafael Correa au terme de la réunion de Los Cardales.

L’Equatorien Rafael Correa, président sortant de l’Unasur, et l’Argentine Cristina Fernández de Kirchner, qui lui succède, ne pouvaient cacher leur satisfaction à l’issue du sommet de Los Cardales. Satisfaction d’avoir choisi par consensus comme premier secrétaire général de l’organisation, l’ancien président Nestor Kirchner, aujourd’hui député et chef du parti péroniste, mais qui occupera ses nouvelles fonctions à temps complet selon Correa. Satisfaction d’avoir pu traiter tout l’ordre du jour, sans frictions, entre les chefs d’Etat présents malgré les clivages idéologiques.

Le sommet a soutenu l’Argentine dans sa dispute avec le Royaume-Uni sur les Malouines. Il a offert son aide au Chili pour la reconstruction et a constaté qu’il était en dette avec Haïti : sur 300 millions de dollars promis par les pays de l’Unasur, à peine 7 ont été déboursés.

Les participants ont également condamné la criminalisation des sans papiers en Arizona. Enfin, plusieurs présidents ont menacé de boycotter le sommet Union européenne-Amérique latine qui se tiendra à Madrid en mai, si le gouvernement espagnol maintient son invitation au président Porfirio Lobo, non reconnu par la plupart des pays de la région.

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