Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
En Italie il n’existe pas de texte de loi spécifique sur le voile intégral. Le maire de Novara, ville où se sont déroulés les faits, qui est membre de la Ligue du Nord s’est donc appuyé comme d’autres maires appartenant au même parti xénophobe sur une loi de 1975 qui interdit de se couvrir complètement le visage dans les lieux publics, pour faire adopter ce 29 janvier une ordonnance municipale interdisant le port du voile intégral dans les lieux publics et à proximité.
Hors la jeune Tunisienne, qui a été condamnée à payer une amende de 500 euros, se trouvait en compagnie de son mari, devant un bureau de poste surveillé par les carabiniers qui ont pour tâche d’identifier toute personne suspecte. Mais le mari a refusé que le voile soit soulevé par des hommes ; il a fallu une seconde patrouille de la police municipale cette fois-ci, comprenant une femme, pour pouvoir procéder à l’identification. Pour le maire de Novara, Massimo Giordano, l’amende infligée à la jeune Tunisienne, qui est en situation régulière en Italie, doit servir d’exemple.
« A Novara tout le monde doit respecter nos règles », a-t-il déclaré, promettant de poursuivre sa guerre contre le voile musulman intégral.