Avec notre envoyé spécial au sommet de Los Cardales, Jean-Louis Buchet
Candidat unique au poste de secrétaire général de l’Union des nations sud-américaines, l’ancien président argentin a été élu par les chefs d’Etat de cette organisation de 12 membres réunis à Los Cardales, à 70 km de Buenos Aires.
Comme prévu, il n’y a pas eu de voix discordantes, mais plus que de nuances de la part de deux des présents. L’Uruguayen José Mujica, critiqué chez lui pour son rapprochement avec l’Argentine malgré le différend entre les deux pays, a dit vouloir accompagner le consensus avec une certaine froideur et sans nommer Kirchner. Quant au Chilien Sebastian Pinera, il a tenu à marquer sa différence idéologique, sans remettre en cause, lui non plus, le consensus régional.
Pour le reste, on n’a entendu que des déclarations d’appui sans réserves, sobres mais claires dans la bouche du Brésilien Lula da Silva, enthousiastes au possible en ce qui concerne le Vénézuélien Hugo Chavez, mais également le Bolivien Evo Morales, l’Equatorien Rafael Correa ou le Paraguayen Fernando Lugo. On passera sur l’abstention de pure forme de l’Argentine Cristina Fernandez de Kirchner, qui prend la présidence tournante d’une organisation dont son époux est le secrétaire général.
On attend désormais avec curiosité les premiers pas de Nestor Kirchner, un homme qui s’est toujours désintéressé des questions internationales.