Le gouvernement australien reprend à son compte un thème cher aux gouvernements socialistes latino-américains. Les ressources naturelles doivent profiter davantage aux populations auxquelles elles appartiennent.
Il prévoit donc de taxer à 40% les profits des groupes miniers sur la partie qui dépasse la juste rémunération des actionnaires, c'est-à-dire les superprofits. A partir de 2012, cette taxe pourrait rapporter plus de 2 milliards d'euros par an.
Cette manne supplémentaire devrait servir à financer les retraites, les grands travaux d'infrastructures et à réduire les impôts des petites entreprises. Le Conseil australien des mines a immédiatement réagi contre cette double imposition qui fera figurer les groupes miniers implantés en Australie parmi les plus taxés au monde.
Le groupe suisse Xstrata parle de taxe punitive de nature à réduire la compétitivité de l'Australie dans le secteur minier. Il ne renonce pas à l'idée de fléchir le gouvernement d'autant que l'opposition parlementaire conservatrice va également tenter d'éviter l'instauration de cette taxe.