En Chine, des dissidents «disparaissent» à l'ouverture de l'Exposition universelle

En Chine, Gao Zhisheng a de nouveau disparu. Un mois après avoir été relâché de prison, ses proches disent n’avoir aucune nouvelle du célèbre dissident. Une disparition qui confirme l’obsession sécuritaire des autorités au moment de l’ouverture de l’Exposition universelle de Shanghai.

Le même scénario s’était déjà produit pour les Jeux Olympiques de Pékin. Avant et pendant ces événements qui retiennent l’attention des caméras du monde entier, les grandes figures de la dissidence sont placées en détention, mises au vert loin de la ville ou surveillées de très près.

Depuis début mars, Feng Zhenghu vit avec cinq policiers postés en permanence devant chez lui. Le plus célèbre des activistes de Shanghai avait déjà du camper plusieurs semaines à l’aéroport de Narita au Japon en février : les autorités de l’immigration chinoise refusaient alors son retour au pays, de crainte qu’il ne vienne troubler le bon déroulement de l’Exposition universelle.

Depuis fin février encore, les militantes qui défendent les expropriés du nouveau Shanghai font elles aussi l’objet d’une vigilance particulière. L'une d’entre elles a même été arrêtée affirme Amnesty international.

Le journal de Hong Kong, Apple Daily s’est vu lui interdire d’accréditation pour l’événement. Toujours selon les organisations de défense des droits de l’homme, deux avocats défenseurs de la secte Falun Gong seraient menacés d’être radiés du barreau de Shanghai.
 

Partager :