Avec notre envoyée spéciale à Shanghai, Véronique Rigolet
C’est quasiment une ode au monde végétal ce jardin à la française, qui monte, verdoyant, au mur du pavillon français de l’exposition de Shanghai et cela ravit le président et son épouse Carla Bruni : « Et vous l’arrosez, la nuit ? » « Normalement il y a un brumisateur et il devrait y avoir un écran de brume pour vous accueillir, mais bon… » répond l'employé du pavillon. « Merci, Monsieur, merci beaucoup »...
Une ville sensuelle, c’est le thème du pavillon français, avec un subtil mélange d’odeurs, de musique et de couleurs, pour mieux représenter l’art de vivre à la française : « Ce pavillon est magnifique, la terrasse est magnifique, la sculpture du chien en bas est splendide, je trouve. Je suis très fière d’être française », s'exclame la Première dame.
La fierté a un prix : cinquante millions d’euros, pour présenter la France aux dix millions de visiteurs attendus. Alain Delon, le parrain du pavillon français, est très fier également. Fier surtout que le président soit content : « Cela m’a plu que cela plaise au président et à Madame ».
Cette vitrine de la France à Shanghai, le président souhaite en faire cadeau à la Chine dans six mois, à la fin de l’exposition : « Notre souhait c’est la pérennisation du pavillon, qu’il reste ici et que les autorités chinoises en fassent peut-être le plus grand centre de présentation des grandes expositions internationales à Shanghai et en Chine ». Pour l’heure en tout cas, Pékin n’a pas encore dit oui.
Quelques heures avant l'inauguration, le président français avait rencontré à Pékin le Premier ministre chinois Wen Jiabao à qui il a demandé un meilleur traitement pour les entreprises françaises présentes en Chine.
Ensuite, devant la communauté française de Shanghai, le président français Nicolas Sarkozy a également prôné le renforcement des relations et de la coopération entre la France et la Chine, « dans la réciprocité ».