Selon Marc Mortureux, directeur général de l'Afssa, quelque 500 études récentes font apparaître sur cette base « des résultats rassurants », avec des expositions moyennes en France « entre 50 et 100 fois inférieures à la DJT», c’est-à-dire à la dose journalière tolérable, telle que définie par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) *.
Mais, reconnaissant l'existence de « signaux d'alerte », Marc Mortureux a rappelé que : « Certaines études récentes suggèrent que le BPA pourrait avoir des effets néfastes sur la santé à des doses inférieures à la DJT.»
« Eviter le chauffage des contenants en plastique »
Le directeur général de l'Afssa a, du même coup, envisagé que les autorités européennes puissent « réviser les limites de migration spécifiques fixées par la réglementation » : à ce stade, « on n'a aucun élément permettant de fonder une remise en cause de la DJT », mais « le travail doit être fait, au niveau européen », a-t-il martelé, insistant sur « la nécessité d'une mobilisation de l'industrie pour mettre au point des substituts du BPA pour les usages alimentaires ».
Récemment, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a indiqué qu'elle étudiait « la possibilité de modifier par voie réglementaire la limite autorisée de migration du bisphénol A dans les aliments ». Elle a aussi souhaité « diffuser largement certaines recommandations permettant de minimiser l'exposition quotidienne au BPA », comme « éviter le chauffage des contenants en plastique ».
(*) L'Efsa a défini en 2006 une dose journalière tolérable (DJT) de BPA, sur laquelle s'est basée la réglementation européenne pour fixer les valeurs limites de migration dans les aliments, de 0,6 milligrammes/kilo d'aliment.
Pour en savoir plus :
Consulter les sites
- de l'Afssa
- de l'Efsa
- de l'Afset / perturbateurs endocriniens
- du ministère français de la Santé