Amnistie pour 110 «terroristes» repentis en Iran

L'Iran a annoncé le 24 avril 2010 avoir accordé l'amnistie à 110 «terroristes» repentis, dont un certain nombre de membres du mouvement extrémiste sunnite armé Djoundallah, dans la province du Sistan-Balouchistan. Le mouvement Djoundallah a été rendu responsable par les autorités iraniennes de nombreux attentats ces dernières années dans le sud-est de l'Iran.

Surprenante décision du régime iranien qui, d'habitude, a la main très lourde à l'encontre de ceux qui commettent des attentats. Pas moins de cent dix membres, en effet, du mouvement extrémiste Djoundallah (qui signifie soldats de Dieu) ont été amnistiés.

Localisés dans le sud-est iranien, dans la province du Sistan-Balouchistan, frontalière avec le Pakistan, les partisans du Djoundallah commettent régulièrement des attentats contre les représentants du pouvoir iranien. On leur attribue des dizaines d'attentats contre des hauts fonctionnaires du régime des mollah.

La province est constituée majoritairement de population sunnite, contrairement au reste du pays à majorité chiite. De grandes familles tribales y vivent et y pratiquent toutes sortes de contrebandes. Téhéran a toujours accusé ces familles tribales d'être en cheville avec les services secrets pakistanais, américains et britanniques pour déstabiliser le régime.

Après avoir arrêté en février leur chef Abdolmalek Righi en détournant l'avion à bord duquel il survolait le territoire iranien, les autorités iraniennes ont proposé la clémence aux militants du Djoundallah qui accepteraient de déposer les armes. L'amnistie pourrait, en fait, concerner en tout trois cents repentis qui en ont fait la demande.

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