Après l’enlèvement d’un Français et son chauffeur algérienle 22 avril dans le nord du Niger près de la frontière algérienne, le ministère français des Affaires étrangères ne souhaite pas pour l'instant faire de commentaires.
On sait que les autorités sont toujours très réticentes à communiquer sur les enlèvements de ce genre. Pour l’heure, il est impossible de savoir qui est ce Français, et s'il s'agit effectivement d'un touriste, comme l'a laissé entendre, le jeudi 22 avril, une source nigérienne.
Ce qui est sûr, c'est que le ressortissant français se trouvait dans une zone formellement déconseillée par le Quai d'Orsay. Une zone qui s'affiche en rouge sur le site internet du ministère français, après plusieurs enlèvements ou tentatives de rapt dans la zone.
C'est précisément près de la localité d'Inabangaret que l'homme et son chauffeur algérien ont été kidnappés par un groupe armé se réclamant d'al-Qaïda. A sa tête, un certain Taleb Abdoulkrim, qui opère dans la région. Il n'a jamais enlevé personne mais il est connu pour ses prêches violents.
Les ravisseurs ont-ils l'intention de négocier eux-mêmes la libération des otages, ou les ont-ils déjà remis à un autre chef de groupe de la nébuleuse islamiste plus rodée à ce genre de tractations ? Ce sont les premières questions, mais pas les seules.
L'autre donnée importante est de savoir où se trouvent les otages aujourd'hui ? Toujours au Niger ou alors dans le nord Mali, deux zones où tous les otages enlevés ces derniers mois ont été conduits.