Le général Konaté a dans les mains le projet de nouvelle constitution. Avec ses conseillers, il va examiner le texte et s'il souhaite y apporter des modifications, le projet retournera devant le CNT. Il faudra ensuite décider de son mode d'adoption.
La Guinée vivant sous un régime d'exception, le président par intérim a le choix entre signer un décret ou faire adopter le texte par référendum. Cette dernière possibilité effraie tous ceux qui veulent aller aux urnes le 27 juin prochain, date du premier tour de la présidentielle. La formule du référendum reviendrait quasi-automatiquement à reporter de plusieurs mois la tenue de la présidentielle.
Parmi les pressés, il y a Rabiatou Sera Diallo la présidente du CNT mais aussi plusieurs de leaders politiques qui sont déjà en pré-campagne, ainsi que la communauté internationale qui redoute de voir la transition s'éterniser. Quant à Sékouba Konaté, il n'a cessé de clamer son souhait de tenir les délais, et devrait donc logiquement opter pour la formule la plus rapide.
Reste que les débats risquent de prendre un peu de temps. En effet le CNT ne s'est pas contenté de toiletter la loi fondamentale, mais prône la création de nouveaux organes. Ceux qui ne sont pas pressés d'aller aux urnes, le 27 juin prochain, pourraient y voir un bon prétexte pour gagner du temps, redoute un diplomate occidental.