Après le deuil, la Pologne se prépare à une élection anticipée

Les cérémonies funèbres du couple présidentiel polonais se sont terminées au château royal du Wawel à Cracovie avec 21 coups de canon en l'honneur de Maria et Lech Kaczynski et une longue séance de condoléances des délégations étrangères à la famille du président défunt et aux représentants des plus hautes autorités polonaises. Le deuil national terminé, les Polonais doivent rapidement faire face à la réalité, et en particulier à la campagne électorale avant l’élection présidentielle anticipée.

Avec notre envoyé spécial à Cracovie, Piotr Moszynski

Mercredi 21 avril, le président par intérim Bronislaw Komorowski doit annoncer les dates du premier et du deuxième tour de la présidentielle. Il est lui-même candidat déclaré du parti libéral au pouvoir.

La droite conservatrice et la gauche ont perdu leur candidat dans la catastrophe de Smolensk et devront en trouver des nouveaux. En plein milieu du deuil national, les profondes divisions politiques ont repris leurs droits avec la désignation du lieu de l'enterrement de Lech Kaczynski.

Le jour des obsèques, beaucoup de Cracoviens se sont ostensiblement abstenus d'y participer. Marek, âgé d'environ 20 ans, a passé la journée à se reposer dans un parc. « Je considère que le président Kaczynski n'est pas digne d'être enterré au château du Wawel. C'est un lieu où l'on a toujours inhumé des personnes particulièrement méritantes, les rois par exemple. Le président Kaczynski est mort tragiquement, mais à part cela, non seulement il n'était pas connu pour des actes particulièrement marquants, mais il ne jouissait même pas d'un grand soutien populaire. »

Les amis politiques du président défunt donnent l'impression de vouloir instaurer une sorte de culte de Lech Kaczynski. On voit bien, ce ne sera pas facile.

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