Ce sont les premiers chiffres donnés par un responsable de la municipalité de Yushu. Mais les images diffusées depuis quelques heures montrent bien l'étendue de la catastrophe. De très nombreuses maisons détruites, dans une région très pauvre, à la limite du Qinghai et du Tibet. On est déjà sur les haut plateaux tibétains, où la température ne dépassait pas zéro degré ce mercredi 14 avril 2010.
Les régions où vient de se produire le tremblement de terre, ne sont pas très peuplées ; pas plus de 80 000 habitants dans la zone du séisme, selon les chiffres du gouvernement local. Le tremblement de terre a été beaucoup moins fort que dans le Sichuan en 2008, mais encore une fois dans une région très reculée de la Chine, avec on peut l'imaginer, des habitations très fragiles. On parle déjà de 10 000 blessés et, certainement de nombreuses personnes enfouies sous les décombres. Dans la ville de Jiegu, sans doute la plus proche de l'épicentre, 85 % des bâtiments auraient été détruits, selon les autorités locales.
Un des tous premiers sauveteurs, Kang Zifu, explique que les services de sécurité avaient été alertés par une première secousse. Et il confirme la présence de victimes sous les décombres : « On est arrivé sur place à 8h10, heure locale et après le premier tremblement de terre, on avait déja rassemblé des camions de pompiers. A 7 heures 49, quand le plus gros temblement de terre a commencé, il n'a pas fallu plus de 10 minutes pour organiser la mobilisation générale, et répartir les tâches », raconte le sauveteur.
« On a été divisé en trois groupes. Le premier s'est occupé d'éteindre des incendies dans la ville de Yushu. Le deuxième groupe est parti à la recherche des personnes enterrées sous les maisons effondrées. Ils ont commencé par les écoles où il y a encore une vingtaine d'enfants bloqués sons les décombres. Le troisième groupe est en train de rechercher des personnes ensevelies sous des bâtiments de la municipalité, une cinquantaine de personnes. Ces gens sont vivants, on peut communiquer avec eux », ajoute encore Kang Zifu.
La région est difficile d'accès et les secours vont avoir du mal à arriver sur place. Les sauveteurs sont en train de se regrouper dans la capitale de la région, Xining, mais elle se trouve à plus de 12 heures de voiture du lieu de la catastrophe. Les secours devront emprunter des routes de très haute montagne et certaines ont été coupées par des glissements de terrain. Les conditions d'accès seront donc difficiles et pour les victimes dispersées dans des villages de montagne, l'attente risque d'être longue.