Avec notre correspondant à Bethléem, Karim Lebhour
Ce n’est encore qu’un terrain vide près de Bethléem, mais d’ici un an, une dizaine d’entreprises françaises et palestiniennes viendront s’installer dans ce parc industriel.
Jusqu’ici tous les autres projets à Jénine, Jéricho ou Hébron, sont restés dans les sables de la bureaucratie israélienne. « Cette fois, c’est différent », dit Valérie Hoffenberg, la représentante de la France au Proche-Orient. « Quand je suis arrivée, que j’ai dit que je voulais mettre en place un parc industriel, on m’a dit : " mais il y a eu énormément d’initiatives précédentes qui n’ont jamais abouti ". Mais je dois vous dire que jusqu’à présent, j’ai obtenu toutes les autorisations nécessaires ».
Une fois installées, les entreprises devront pouvoir importer et exporter librement. Là encore, Hervé Conan, le directeur de l’Agence française de développement à Jérusalem, espère que les contrôles israéliens seront allégés : « C’est un des objectifs de la France aujourd’hui, pour essayer d’avoir moins de contrôle, que le contrôle se fasse sur cette zone industrielle, avec des systèmes de caméras, des systèmes modernes, et qu’ensuite on évite les systèmes de back to back que l’on connaît et qui effectivement pénalisent les entreprises palestiniennes ».
Renault, France Télécom ou Suez se sont déjà engagées à investir en Palestine. Entre 500 et 1 000 emplois seront créés : un petit pas vers l’indépendance économique des Palestiniens.