Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette
La visite ce mercredi 7 avril de Vladimir Poutine à Katyn avec le Premier ministre polonais est doublement symbolique. D’abord, parce que c’est la première fois qu’un dirigeant polonais se rend à Katyn de façon officielle et non pas privée, et surtout parce que Vladimir Poutine est le premier dirigeant russe à s’y rendre.
L’hommage de Vladimir Poutine à Katyn est certes une première, mais il rappelle surtout que la question reste épineuse en Russie. D’ailleurs, le Premier ministre russe ne devrait pas, sauf surprise, présenter d’excuses au nom de la Russie, et la justice elle-même avait fait l’impasse.
Une enquête avait été menée dans les années 1990 et 2000 pour se terminer en cul-de-sac, sans identifier les responsables du massacre, sans même accepter de présenter Katyn comme un crime de guerre. Pourtant, les choses avancent doucement.
D'ailleurs, c’est une première, le film Katyn du Polonais Andrzej Wajda a été diffusé en Russie sur une chaîne d’Etat la semaine dernière. Mais le travail de mémoire est difficile en Russie, et la résistance est forte, notamment chez les communistes qui attribuent toujours le massacre de Katyn à l’armée allemande.