Une mission internationale formée du président de la Commission de la Comunauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), James Victor Gbeho, du président de la Comission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, ainsi que du représentant spécial des Nationes unies en Afrique de l'Ouest, Said Djinnit, s'est rendue dimanche 4 avril 2010 à Bissau, pour une visite de quelques heures, à la suite de la tentative de coup de force de l'armée. Le secrétaire exécutif de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), Domingos Simoes Pereira, qui se trouvait déjà à Bissau, s'est joint à l'équipe.
La mission a exprimé sa fermeté aux militaires et a insisté sur «la consternation de la communauté internationale suite aux évènement du 1er avril». Jeudi dernier, un coup de force mené par des militaires a abouti à l’arrestation du chef d'état-major de l'armée, le général José Zamora Induta et à la mise en résidence surveillée durant plusieurs heures du Premier ministre Carlos Gomes Junior, menacé de mort par les mutins.
« Un pays exposé à différents types de menaces »
Ces évènements ont provoqué l'inquiètude de la communauté internationale, qui a voulu assurer les autorités bissau-guinéennes de son soutien.
Table ronde en préparation
Pour aider la Guinée-Bissau à sortir de la crise, l'Union européenne confirme son engagement dans le processus de stabilisation politique du pays avec en ligne de mire l'armée qui attend sa restructuration. Le commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'Union africaine, Ramtane Lamamra a affirmé que l'UA apportera son aide à la tenue d'une table ronde à Bruxelles « avant la fin du deuxième trimestre » précisément sur le soutien à la réforme du secteur de la défense et de la sécurité en Guinée-Bissau.
Enfin une source onusienne a précisé à l’AFP qu’une nouvelle mission est prévue dans la capitale bissau-guinéenne «pour discuter avec les différentes parties» mais aucune date n’est avancée pour l’instant.